La visite de la "Chambre de Fées du ruisseau d'or" de ce bivouac "Mystères de l'Eau" figure d'ores et déjà parmi les sommets de l'été.
Aucun cliché n'a été pris sur place, et pourtant toute l'ambiance qui a imprégné par la suite le bivouac n'a fait qu'évoquer ce basculement de conscience et de fréquence assez miraculeux, dont nos visages témoignent sur toutes les photos prises ultérieurement.
Une plénitude où règnent beauté, douceur et murmures incandescents triomphe là-bas, et nous a permis de plonger dans un espace paralèlle dont nous sommes revenus comme enflammés par un bien-être persistant.
Ces explorations magiques et intemporelles, si confidentielles et même secrètes, délibéremment cachées aux yeux du monde, nous imprègnent d'un ineffable qui touche au coeur du Mystère ardent de la Nature.
Nous sentons bien qu'il se passe quelque chose, qu'il s'est passé quelque chose, et qu'il se passera encore quelque chose. C'est à l'oeuvre depuis la nuit des temps. C'est un Grand Oeuvre qui agit ici, dans le creuset du lit de roche que sculpte le ruisseau depuis des millénaires, loin des regards humains.
Le Feu, le Vent, l'Eau et le Rocher se comprennent et dansent ensemble dans le silence des siècles, et ils n'ont pas besoin de nous pour ça.
Pourtant nous sommes là et il semble que nous sommes accueillis avec bienveillance, pendant que nous nous offrons dans toute notre vulnérabilité à ce feu invisible qui vibre dans l'eau et dans l'air. Notre nudité est comme un sésame, comme un gage de notre appartenance à ce royaume où le corps respire, ressent, frémit.  
Loin du monde et loin de l'agitation, nous élaborons une réalité qui prend racine dans la forêt, dans le ciel et l'ivresse de l'instant. Nous baignons dans la joie et dans une complicité qui déborde du coeur, conscients de partager ici un trésor rare, infiniment riche de sens et précieux...