Voici quelque chose que l'homme moderne a totalement oublié : vivre simplement !

Frugalité et dépouillement sont sources de joies qui semblent inaccessibles dans le chaos du monde occidental.

La vie natchame vise à se rapprocher de cet objectif. Car plus on se rapproche de l'essentiel, plus on découvre la saveur de chaque chose.

C'était tout l'art de vie de la "civilisation lente" évoquée par Henri Vincenot.

En effet, vivre au rythme de la nature, c'est comme passer un accord avec elle : on l'écoute, on s'arrête et on prend le temps de respirer avec elle afin de se mettre à disposition de cette lenteur salvatrice. C'est une immersion immobile, totalement incompatible avec la frénésie de mouvement que rejette radicalement l'intelligence  murmurante de la Nature.

On entre ainsi en intimité complice avec elle. On dépend d'elle aussi, et on s'adapte. Le soleil, la pluie, le froid, la chaleur, le grand ciel bleu ou les orages, tous sont les messagers de lois de la Nature et nous offrent des opportunités de lâcher-prise, de résilience et d'assimilation du grand oeuvre invisible qu'elle accomplit depuis la nuit des temps.

Cette sagesse insondable recèle tous les trésors du monde invisible. La Nature est un temple dont il faut connaître les entrées, les issues cachées et secrètes, inaccessibles à l'homme pressé. 

À l'écoute de ses murmures et de ses félicités secrètes, nous n'avons plus besoin que de satisfaire des besoins délicieusement primordiaux : boire à l'eau de la source, se réjouir d'un peu de nourriture, allumer un feu, observer le silence dans l'immensité de la nature pour se relier à plus grand que soi...

La nudité procède aussi de ce besoin de mue bienfaisante. Se mettre nu, c'est adopter la simplicité extrême.

En otant nos vêtements il se créé une ouverture, un dégagement. Pieds nus sur la terre sacrée et le corps offert à la nature, aux éléments, on se sent soudainement encore plus proche d'elle, dans une connexion primordiale, instinctive, qui rétablit quelque chose en nous et dans tout le corps. Ça vibre, ça frémit, tout en nous semble mieux respirer et accueillir l'abondance magnétique qui nous entoure.

Se dépouiller des vêtements est un acte magique dans la nature. Réduits à notre simplicité radicale, sans écrans de tissu, sans aucun artifice et dans la crudité de notre nudité nous accédons en réalité à un espace de liberté qui est une renaissance à l'état sauvage.

Cette condition de la nudité en pleine nature constitue un message puissant à l'intention de la nature et de ses habitants. Vécue en pleine conscience, dans une pureté d'intention et dans l'élan du coeur elle constitue aussi un facteur infiniment facilitant pour contacter certaines fréquences de l'invisible.

Le Nat-Chamanisme que je prône utilise ainsi la nudité dans une perspective magique, bienfaisante, conçue pour améliorer notre perception de tout ce qui nous entoure - arbres, plantes, forêt, rochers, rivière, soleil, vent, sable, argile - dans une reliance globale puissamment harmonisante, bénéfique, et en définitive totalement chamanique.

Aux sources de la simplicité en somme, au coeur du vivant, en totale immersion, par tous les temps. 

Nombreux sont ceux désormais qui l'ont vérifié en venant vivre un bivouac d'Oasis Natcham : s'alléger, sur tous les plans, et ne venir que pour la simplicité de connexions essentielles procure un bien-être intense, profond et durable.

Ces connexions engendrent également des échanges sincères et authentiques dans le cadre de notre petite tribu, et permettent de savourer la qualité de nos échanges comme un écho des plénitudes que la nature dispense tout autour de nous.

Dans la beauté de notre simplicité première, à savourer pleinement avec l'été qui nous tend les bras afin de s'affranchir de la folie du monde actuel...